L’installation la garde-robe des invisibles se présente sous trois états :
1- Une exposition de tableaux où les vêtements peints sur papier sont superposés les uns sur les autres; ce papier tellement transparent disparaît quand il est collé sur la toile ne laissant apparaitre que la peinture, une peinture qui n’a plus de peau, plus de support.
2- Une installation flottante où les mêmes éléments, les vêtements de papier sont accrochés dans un petit théâtre et s’agitent au gré du vent dans l’espace physique de la galerie.
3- Une installation VR, qui n’est pas une reconstitution des tableaux 2D mais utilise les mêmes pièces détachées qui ici, au lieu d’être collées les unes sur les autres, s’animent dans l’espace digital tridimensionnel de la VR. Le spectateur devient un nouvel élément plastique dans ce dispositif, capable d’interagir avec les autres éléments à sa guise.
Il y a longtemps que Georgik s’intéresse au codage informatique, depuis ses premières peintures au papier carbone, au fer à repasser et à la machine à écrire, jusqu’à ses débuts de peinture informatique des années 1980. Aujourd’hui, le jeu consiste à passer des grandes toiles peintes dans l’espace physique de la galerie à leur développement en réalité virtuelle.
Armé d’un casque de VR, le spectateur devenu spect-acteur,
doté de mains-gants de papier, de cheveux ou bonnets, entre dans le vivier du tableau, devenu Invisible à son tour, il joue avec les autres vêtements, les déplace, s’en revêt et interagit avec les éléments qui peuplent l’espace virtuel.
Les Invisibles c’est, cette garde-robe de papier, cette réserve de pièces détachées, pelures transparentes marouflées sur la toile des tableaux de l’exposition, suspendues aux petits théâtres ludiques, réduite à leur luminescence digitale dans la VR.
Levant les yeux vers le plafond, on éprouve ce vertige de la chute, placé sous un plancher de verre, où d'énormes pieds nus de fillettes en lévitation piquent et tourbillonnent vers nous, pendant que trottent et virevoltent des chiens en suspension, de vagues corbeaux chipant à l'occasion ces culottes ou bonnets. Manifestement, certains vêtements à moitié virtuels ou rongés comme des filtres laissent passer, membranes poreuses, certaines émotions plutôt que d’autres.
L’image se compose comme une notation de trajet, pas vraiment comme une succession de poses mais plutôt comme une carte d’émotions, dont la météorologie capricieuse nous tourmente et nous asphyxie. Ces divinités femelles juvéniles, vaguement trouées, en loques, s'agitent en transparence, comme si elles nous renvoyaient l’énergie de notre vision mais en la retournant : un souvenir, comme un sous-vêtement.
Il y a très longtemps que Georgik insiste sur l’« histoire », depuis ses premières peintures au papier carbone et au fer à repasser, ou ses dessins de machine à écrire. L’histoire, c’est une péripétie permettant d’encoder des fonctions et de relater des parcours. Avec la VR, l’histoire s’invente en permanence et en interaction.
Georgik est né en 1957 à la Chaux-de-Fonds. Il quitte la Suisse à l’âge de 17 ans pour Paris, New York, retourne en France, découvre l’informatique dans les années 1980.
Ses premières toiles sont exposées au Centre Georges Pompidou en 1989 à l’occasion de la donation Daniel Cordier, qui sélectionne des peintures à la table traçantes et d’autres réalisées par différents procédés plastiques. La galerie Chave lui consacre une rétrospective en 2006, il expose à nouveau à Beaubourg en 2009 et régulièrement dans différentes galeries parisiennes.
En Suisse, Georgik est représenté par la Galerie Richterbuxtorf avec laquelle est née le projet VR.
Georgik est né en 1957 à la Chaux-de-Fonds. Il quitte la Suisse à l’âge de 17 ans pour Paris, puis New York, s’intéresse à la bande-dessinée, publie dans le magazine Heavy-metal. De retour en France il se consacre à la peinture, découvre l’informatique au début des années 1980 et associe fréquemment des procédés mécaniques et informatiques dans sa recherche picturale.
Différentes séries de son travail sont exposées au Centre Georges Pompidou en 1989 et 2009 à l’occasion de la donation Daniel Cordier ainsi qu’au Musée des Abattoirs à Toulouse. La galerie Chave lui consacre une rétrospective en 2006. Il expose régulièrement dans différentes galeries parisiennes.
En Suisse, Georgik est représenté par la Galerie Richterbuxtorf avec laquelle est née le projet VR.
Gilles Richter
Georgik
Régine Buxtorf
Anne Sauvagnargues
Carlos Abeijon Martinez
Gregory Flaxman
Réalisé par Georgik & the VR magic team
Une production de RichterBuxtorf
The VR magic team :
Anne Sauvagnargues, Régine Buxtorf, Carlos Abeijon, Gilles Richter et Gregory Flaxman
Post production et développement :
y-en-a.com Sàrl, Lausanne
Voix OFF : Régine Buxtorf, Denis Wermeille
Pour réaliser Les Invisibles VR toute une équipe interdisciplinaire s’est mise en place autour de Georgik.
Anne Sauvagnargues, philosophe, peintre, professeur, théoricienne de l’art et Gregory Flaxman directeur de Global Cinema Studies, professeur agrégé de littérature anglaise, UNC (Chapel Hill) y ont contribué par leurs recherches et textes. Carlos Abeijon de y-en-a.com a mis à disposition ses compétences techniques de développeur GAME VR, aidé par Max Roy (analyste programmeur)
pour obtenir plus d’information au sujet de l’experience.